L’ultrasonographie, la résonance magnétique, la tomodensitométrie, la médecine nucléaire, les rayons X et la radiothérapie sont tous des branches de la physique médicale où un très large groupe de chercheurs spécialisés, constitué de physiciens, d’ingénieurs et de radiologistes hautement qualifiés, collabore à la recherche de pointe. Le domaine de la physique médicale tel que nous le connaissons aujourd’hui a débuté avec la découverte des rayons X et de la radioactivité dans les années 1890. La première radiographie a été prise par le physicien Wilhelm Conrad Roentgen (1845-1923) dans son laboratoire de l’Université de Wurzburg, en Allemagne. C’était une radiographie de la main de sa femme. Pour son étude approfondie des rayons X, il reçut le premier Prix Nobel de physique en 1901. Consultez les liens du site Web Emory pour partager l’excitation vécue lors des moments historiques de janvier et février 1896.
Les physiciens eurent aussi un rôle essentiel dans le développement de l’utilisation des radiations comme traitement contre le cancer. Nous pouvons être fiers du physicien canadien Harold E. Johns (1915-1998) qui a développé le premier appareil de radiothérapie au cobalt à la fin des années 1940. Pour sa grande conscience professionnelle et son engagement continuel pour la recherche, il fut nommé Officier de l’Ordre du Canada en 1976. La profession médicale a aussi honoré le Dr Johns en l’intronisant au Temple de la renommée médicale canadienne en 1998.
Les physiciens ont contribué positivement à l’avancement des domaines diagnostiques et thérapeutiques de la médecine. Ils continueront à jouer un rôle primordial dans le développement des principes physiques appliqués à la médecine.
Les physiciens médicaux sont des professionnels de la santé qui ont une formation spécialisée dans les applications médicales de la physique. Leur travail implique souvent l’utilisation de rayons X, d’ultrasons, de champs magnétiques et électriques, d’ondes infrarouges et ultraviolettes, de chaleur et de lasers pour des applications diagnostiques et thérapeutiques. La plupart des physiciens médicaux travaillent dans des départements d’imagerie diagnostique en milieu hospitalier, des installations de traitement du cancer ou des établissements de recherche situés dans les hôpitaux. D’autres physiciens médicaux travaillent pour les universités, le gouvernement ou l’industrie.
La plupart des physiciens médicaux travaillent dans au moins un des domaines suivants :
Radioprotection
Les physiciens médicaux possèdent une expertise en radioprotection. Les règlements canadiens reconnaissent les physiciens médicaux accrédités par le Collège canadien des physiciens en médecine comme les responsables de la radioprotection pour les établissements où sont utilisés des radio-isotopes médicaux.
La plupart des physiciens médicaux canadiens sont membres de l’Organisation canadienne des physiciens médicaux (OCPM). L’OCPM promeut l’application de la physique au domaine médical par des congrès scientifiques, des publications techniques, des programmes didactiques et le développement de normes professionnelles. L’OCPM est liée aux organisations de physique médicale situées dans d’autres pays par le biais de l’Organisation internationale de physique médicale (IOMP).
De nombreux physiciens médicaux canadiens sont aussi membres du Collège canadien des physiciens en médecine (CCPM), lequel a été établi en 1979 pour reconnaître la compétence en physique appliquée à la médecine. Les candidats possédant une formation adéquate et une expérience pertinente deviennent membres du Collège après avoir réussi un examen écrit et un examen oral. L’accréditation du CCPM est de plus en plus largement reconnue dans d’autres pays, et elle est souvent requise pour accéder aux postes supérieurs en physique médicale. Chaque année, le Collège appuie la formation professionnelle continue en commanditant des colloques sur des sujets spécialisés et en offrant une indemnité de voyage à l’un de ses jeunes membres en l’honneur de Harold E. Johns.
Environ 550 physiciens médicaux de l'OCPM travaillent au Canada : 75 % travaillent dans les hôpitaux et les centres de recherche hospitaliers, 7 % travaillent pour le gouvernement, 8 % pour l’industrie et les 10 % restants occupent des postes de professeur d’université en milieu non hospitalier. Le nombre de postes disponibles en physique médicale augmente généralement de 5 % à 10 % par année.
Un candidat potentiel en physique médicale devrait tout d’abord posséder un baccalauréat spécialisé en physique. Des cours complémentaires en informatique, en électronique et en mathématiques sont un avantage. Le candidat peut alors entreprendre des études supérieures en physique médicale ou dans un autre domaine de la physique, suivies d’une ou deux années de formation dans un programme de physique médicale. Plusieurs universités et cliniques à travers le Canada fournissent des programmes de formation et initient les étudiants de premier cycle à la physique médicale par des programmes d’emploi d’été.